Cap Blanc Nez
Côte rocheuse la plus septentrionale de France (culminant à 151 mètres), le cap Blanc-Nez est formé de falaises et de collines crayeuses.
Le sommet de ces falaises constituées d'un sol pierreux présente une lande herbeuse qui doit sa formation aux embruns salés déposés par les forts vents du Nord et de l'Ouest.
Seul coteau calcaire en façade maritime du Nord Pas-de-Calais, le cap Blanc-Nez présente une diversité de plantes halophiles importante qui se développent grâce à la présence de sel dans l'eau, comme les choux marin (ancêtre des choux cultivés).
En haut des falaises, peu d'espèces végétales parviennent à résister aux forts vents à l'exception de quelques sureaux et aubépines qui trouvent refuge au creux des cratères d'obus.
Entre mai et septembre, le cap Blanc-Nez voit éclore sa flore avec son cortège de couleurs et d'odeurs émanant de l'origan, du thym, de la chlore, de l'euphraise, de la polygale, de l'hélianthème, de l'orchis ou de la scabieuse.
Cette flore surprenante s'accompagne d'oiseaux comme le fulmar boréal ou la mouette tridactyle, qui viennent nicher dans les falaises, tandis que les passereaux comme le tarier pâtre préfèrent la pelouse.
Nons d'origine:
* En ancien néerlandais: Blankenesse. Blanconneïs & Blacquenés (1546), Blacquenay (1550), Blakne (1553), Leblancnes (1583), Blanez (1672), Kaap Blankenes (1774). Un autre nom en ancien flamand était Witternesse, ce qui veut dire cap blanc.
Du moyen néerlandais blanke nese « cap brillant, blanc »
Remarque : les différents Nez normands (Nez de Jobourg, etc.) ne remontent pas au néerlandais, mais au vieux norrois nes de même sens.